France Algérie : une longue histoire

algerie

 

En décembre, dans son allocution devant le Parlement algérien, le Président François Hollande a insisté sur les liens qui unissent la France et l’Algérie 50 ans après l’indépendance. Le Président a parlé aussi de «tous ces Algériens venus […] donner leur force de travail […] à la France

 

«Je reconnais», a-t-il dit, «les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien», et il a insisté sur «la relation exceptionnelle nouée entre les Français et les Algériens ». Nous avons en commun de grands moments historiques, une langue, des écrivains. «La mer Méditerranée ne nous sépare pas, elle nous unit». Il a précisé que, «sur 900 000 Algériens qui résident à l’étranger, 700 000 vivent en France», que 25 000 y étudient. Il a évoqué les nombreux «jeunes Français nés de parents algériens qui sont pleinement français, qui doivent être regardés toujours comme tels et qui, en même temps, sont en famille […] en Algérie». «Il y aussi tous ces Français nés en Algérie», partis dans des conditions très pénibles, mais «qui portent toujours […] l’Algérie dans leur coeur». «Sommes-nous capables d’écrire ensemble une nouvelle page de notre histoire ? Je le crois. Je le souhaite. Je le veux

 

Un exemple ici à Sèvres : Mouloud est arrivé en 1966, à 20 ans, grâce à un accord entre la France et l’Algérie. Il suffisait alors de contacter le Bureau de main d’oeuvre algérien et de se soumettre à un contrôle médical français pour venir travailler en France dans n’importe quel département. Mouloud avait suivi à Alger des cours du soir de français. A son arrivée, tout s’est bien passé, il s’est senti à l’aise, bien intégré, et a trouvé tout de suite du travail. Sa mère et ses frères étaient restés au pays et il y retournait régulièrement. Il s’est marié là-bas, a tenu à ce que sa première fille y naisse, puis la famille s’est installée en France. Comme il était né avant l’indépendance, il a eu droit facilement à la double nationalité. Il se rend souvent en Algérie. Ses enfants se sentent français et citoyens du monde, l‘un fait un stage en Angleterre, un autre en Thaïlande.

Submit to FacebookSubmit to Google PlusSubmit to LinkedIn