Conseil municipal du 15 mars 2018, débat d'orientation budgétaire

Intervention de Frédéric Durdux

Monsieur Decoux merci pour votre synthèse du document de préparation à ce débat, et merci à tous les personnels qui ont préparé ce rapport pour tous les éléments qu’il contient. Dans les trois parties de ce rapport, nous ne commenterons pas tout ce qui touche aux éléments macro-économiques, à la situation nationale et internationale, c’est certes intéressant, mais on n’y voit aucune rupture de nature à apporter des enseignements significatifs pour la vie de notre commune. La partie deux du document de présentation est effectivement beaucoup plus préoccupante, parce que je crois que plus que les années précédentes nous sommes dans l’incertitude, avec deux grandes questions :

1 – A quoi va ressembler la gouvernance de la Métropole (Paris et la petite couronne demain ?)

2 – Quel marge de manœuvre financière M. Macron veut il laisser aux Maires ?

En ce qui concerne la Métropole, on voit bien que l’actuel gouvernement cherche à modifier les équilibres Métropole-département-EPT et communes, et que ces équilibres pourront avoir un impact sur le pouvoir des Maires, ainsi que les différents mécanismes de reversement-dotations d’ailleurs assez compliqués, actuellement en place.

Sur le financement des communes, la politique de dégrèvement de TH voulue par M. Macron est à la fois un outil de politique sociale, mais aussi de musellement des capacités des Maires à agir, puisque leurs marges de manoeuvre en matière de fiscalité seront rognées, et que l’engagement du gouvernement à compenser ces dégrèvements n’est certainement pas perpétuel, et pourrait bien constituer, après l’impact de la réduction de la DGF, un deuxième étage de contrainte gouvernemental pour les finances des collectivités territoriales. On voit bien que l’Etat cherche à réduire dépenses et endettement des collectivités en marquant les maires à la culotte, si vous me permettez cette expression. C’est un élément dont il faut tenir compte.

3 – Si on regarde nos petites finances sévriennes.

On voit en premier lieu (merci M. Decoux ainsi que les services d’avoir indiqué un estimé du résultat 2017, et nous comprenons bien qu’il ne s’agit que d’une information préliminaire) et avec plaisir la forte progression de l’épargne nette, que la prudence de M. Decoux de l’année dernière à la même période était pessimiste et peu réaliste, puisque le solde du CCA 2017 sera supérieur de plusieurs millions à l’estimation initiale, même si on comprend bien les éléments extraordinaires compris dans le CAA 2017, et il faut saluer l’action des agents de la ville qui s’est un peu substituée au trésor pour recouvrer des créances anciennes.

En ce qui concerne la prospective, tout d’abord je voudrais vous remercier de nous avoir fait participer à une réunion de réflexion sur l’emploi du produit de la vente de la SEMI. Il est vrai que cette cession va apporter un certain confort financier à la ville. Néanmoins je pense qu’il faut faire preuve de retenue dans l’emploi sur cette somme pour plusieurs raisons :

1 -il y a les incertitudes que vous avez mentionnées à la deuxième section du document de support au DOB.

2 – la ville est déjà engagée sur plusieurs projets significatifs en plus de l’entretien courant du patrimoine : la réparation de l’église, la rénovation du passage P. Midrin, le restaurant du SEL et bien sûr le projet de rénovation du centre-ville. Après une phase de réflexion et de cadrage de très haut niveau, nous avons besoin de cadrer de façon plus précise ce que pourrait être d’une part le calendrier et d'autre part le montant total de ce projet : le réaliser en 5 ans (mais cela ne me parait pas plausible) 10 ou 15 ans n’appellera pas les mêmes besoins de flux de financement. D’autre part il faut arriver à préciser quel niveau de dette la ville veut utiliser pour financer ses travaux ; C’est l’ensemble de ces éléments qu’il faut arriver à cadrer pour déterminer quels autres investissements nous pouvons lancer.

Ces travaux devront également pouvoir être gérés et nous demandons si la politique de réduction des effectifs de la ville depuis trois ans permet encore de mener à bien une politique de projets ambitieuse, même avec l’intermédiaire d’un aménageur.

Dans les idées que vous avez mises sur la table, on pourrait rajouter un plan cohérent et global de réduction des dépenses énergétiques de la ville, dans le sillage de la COP 21 qui aille au-delà des opérations conduites lors des rénovations éparses de bâtiments.

Pour compléter le tableau, il me semble Monsieur Decoux, qu’a été passée sous silence l’impact du retour de la semaine à quatre jours dans les écoles.

 

Intervention d'Anne marie de Longevialle Moulaï

 

Apres les exposés détaillés et pertinents de mes  collègues, je voulais poser 3 questions plus ponctuelles  sur les investissements.

 

Lors de la commission accessibilité vous avez fait remarquer que le programme d’agenda de l’accessibilité était en retard. Pourriez-vous nous dire si ce retard est en cours de rattrapage (réponse : le maire  a insisté sur le fait qu’on devrait rattraper ce retard, ce sont des travaux prioritaires et intangibles parmi tous les investissements).

 

Sur les toitures, nous pouvons que nous féliciter de ce programme sur leurs réfections qui permettra d’économiser de l’énergie, en revanche, je ne comprends pas en quoi cette action facilitera la pratique des loisirs ou l’apprentissage des savoirs des utilisateurs de ces bâtiments. (pas de réponse)

 

Un projet est prévu pour la Roseraie cet espace est utilisé par les jeunes, le soir aux beaux jours et même quand les jours sont moins beaux. Utilisation qui peut poser problème en fin de journée. Est-il prévu quelque chose pour cette tranche d’âge (réponse : plutôt pour les jeunes enfants mais rien pour les jeunes. Ces derniers sont donc encore oubliés, je ne pense pas qu’ils pourront aller se restaurer au futur restaurant du Sel).

 

Pour lire l'intervention de Catherine Candelier, cliquez ici
Pour lire le texte de la délibération,cliquez ici

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