Le pari risqué de Manuel Valls

 Manuel Valls a défendu avec conviction devant l’Assemblée nationale le Pacte de responsabilité et de solidarité et les 50 milliards d’euros d’économies sur 3 ans voulus par le Président de la République. Au prix de concessions en faveur de quelques catégories modestes, il a pu obtenir un vote d’approbation de la majorité des députés socialistes, auxquels se sont joints quelques centristes.

 

La politique du Premier ministre vise à redonner confiance aux investisseurs en réduisant la dette et les déficits publics et en restaurant la compétitivité des entreprises. Il faut souhaiter qu’el- le réussisse car, sinon, les nouveaux sacrifices demandés aux catégories modestes et aux classes moyennes, déjà durement touchées par la crise, n’auront servi à rien.

Pourtant rien n’est moins sûr. Avant de déployer leurs effets positifs, les 50 milliards de réduction des dépenses publiques risquent d’avoir un effet récessif sur l’économie en asphyxiant la consommation des ménages, avec le risque de déflation et d’explosion du chômage que connaissent aujourd’hui la Grèce et l’Espagne.

Pour réussir, la politique économique défendue par Manuel Valls a besoin que l’Europe, où se situent nos principaux marchés, retrouve le chemin d’une croissance forte et durable. Ce n’est pas le cas actuellement, d’où l’enjeu des prochaines élections européennes de donner au Parlement européen une majorité progressiste qui insuffle une politique moins libérale et davantage tournée vers la croissance, l’emploi et le progrès social.

 

 

 

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