La taxe carbone de Sarkozy, loin des enjeux du developpement durable

carboneCompte tenu des enjeux du réchauffement climatique, les socialistes approuvent le principe de l’instauration d’une fiscalité écologique. Il est urgent en effet d’intégrer dans le prix des biens produits et consommés le coût  de la dégradation de l’environnement.

Force est de reconnaître cependant que la taxe carbone mise en place par le gouvernement n’est pas à la hauteur des enjeux écologiques, économiques et sociaux du développement durable en cette période de crise. La commission Rocard avait fixé à 32 euros la tonne le montant de départ de la contribution, avec l’objectif d’atteindre 100 euros en 2030. Pour être efficace, la taxe carbone doit en effet être réellement incitative, notamment en faisant payer les entreprises. Le prix de 17 euros la tonne, décidé par Nicolas Sarkozy, proche du prix moyen des quotas d’émission échangeables, ne le permettra pas. Pire, aucune perspective sur l’évolution du prix de la taxe carbone dans l’avenir n’a été donnée aux ménages et aux entreprises. C’est pourtant indispensable si on veut les inciter à investir dans les technologies propres. D’une faible efficacité économique, la taxe carbone proposée par le gouvernement ne corrige pas non plus l’injustice fiscale. Le gouvernement propose une réduction de l’impôt sur le revenu ou le versement d’un
« chèque vert » qui ne tient pas compte des revenus des ménages, alors que le budget des ménages modestes est le plus dépendant du prix de l’énergie.
Dans le cadre de la « contribution climat énergie » proposée par Martine Aubry à La Rochelle, le parti socialiste demande un grand plan de transports « carbone zéro ». On ne peut pas en effet pénaliser les usagers de véhicules roulant au gasoil sans leur offrir une alternative crédible. Cela implique de faire des transports collectifs une priorité absolue, l’objectif étant simultanément de réduire les encombrements routiers et les nuisances sonores. Il faut aussi développer l’usage de véhicules non polluants comme la voiture électrique ou les véhicules hybrides pour des trajets interurbains. Enfin, la situation du transport ferroviaire de marchandises est catastrophique dans notre pays. Le parti socialiste propose depuis longtemps un grand plan de ferroutage, en prenant appui sur les infrastructures développées par les régions.

 

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