Approbation du budget primitif au Conseil municipal du 30 mars

Chers collègues bonsoir, et merci M. Decoux pour cette présentation du budget 2017 de notre commune. Merci également aux services pour la préparation de ce document qui nous permet de comprendre facilement les grands enjeux de ce budget, et la richesse des informations qu’il contient.

Nous voulons aussi saluer cette année l’incorporation dans ce budget de deux notions très importantes : le résultat incorporable de l’année précédente et les restes à réaliser en dépenses recettes d’investissement de l’année précédente. Nous avons ainsi une vision plus complète et fidèle des enjeux budgétaires pour l’année à venir. Ce sont des éléments que nous demandions depuis de nombreuses années, merci de les avoir intégrés. Il nous reste maintenant à travailler pour pouvoir disposer en même temps du compte administratif et du budget. Notons que nous arrivons à mi-mandat pour votre gestion Monsieur le Maire et pour votre équipe. Maintenant sur le fonds… On ne voit pas beaucoup de changements par rapports aux autres années…

 

Le taux d’imposition que vous avez remonté l’année dernière ne diminue pas. Sur cet aspect il faut souligner qu’entre 2008 et 2016 les taux d’imposition directs de la ville (taxe foncière et taxe d’habitation) ont augmenté de plus de 20%, et ont généré de la part des sévriens un effort de contribution financière de près de 4 millions d’euros annuel en 2016 par rapport à 2008. Le rapport de l’imposition locale étant passé de 11,8 million d’euros à près de 16 millions. Que faisons-nous de ces 4 millions ? Il est vrai que l’état en siphonne 2,6 par l’intermédiaire des baisses de dotation, et sur lequel, vous avez raison, vous ne pouvez pas grand chose. Le reste où part il ? Principalement en remboursement sans discernement et accéléré d’une dette que vous-même qualifiez de faible et qui coûte finalement peu cher. Le remboursement de cette dette pourrait se faire à un rythme moins soutenu pour alléger la pression fiscale des sévriens et augmenter leur pouvoir d’achat. C’est un choix que vous ne faites pas.

 

On ne peut d’autant être en désaccord lorsque le coût des services augmente fortement, comme pour les services scolaires : le coût pour la ville de la restauration scolaire pour la ville reste stable, mais le prix pour les familles augmente de 13 % entre 2014 et 2017. En volume, le coût du ramasse scolaire baisse de 20% mais le prix pour les familles augmente de 10%. Les effectifs ATSEM diminuent.

 

Il faut aussi noter qu’entre 2014 et 2017, les subventions aux associations hors Dynamic, SEL et maison de la famille baissent de 13%. Les subventions au total baissent de 20%, forçant certaines d’entre elles à revoir leurs tarifs à la hausse envers les sévriens.

 

Ensuite il y a des dépenses importantes sur lesquelles nous pourrions agir et pourtant sur lesquelles nous restons inertes. Je crois que nous avons déjà dit à plusieurs reprises que mettre en place un plan volontariste pour l'énergie pour réduire ce poste d’un facteur 2 était indispensable. Si une telle démarche avait été lancée il y a 10 ans comme nous l’avions suggéré, nous pourrions peut-être économiser cinq cent mille euros en 2017 et les années suivantes. A une époque où chacun se soucie d’environnement, où nous devons faire des économies de fonctionnement, ne pas entamer une telle démarche est incompréhensible.

 

Vous décidez en 2017 d’engager les travaux de la galerie du Théâtre, qui représente un montant significatif. Nous avions indiqué qu’il serait sain d’une part de disposer d’une enveloppe globale des travaux de la ville pour en étudier globalement le financement. Par ailleurs le scrutin des élections nationales de printemps génère une incertitude forte sur le sort de la fiscalité et des revenus destinés aux collectivités locales. Il nous apparaitrait judicieux de continuer les études mais de ne lancer les travaux qu’en disposant une vision complète, non seulement du périmètre des travaux, mais aussi du nouvel environnement politique dans lequel nous serons plongés d’ici deux mois.

 

Pour toutes ces raisons, nous voterons contre ce budget.

 

 Pour lire l'intervention de Catherine Candelier, cliquez-ici

Pour lire le texte de la délibération, cliquez-ici

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