Au Conseil municipal du 10 avril 2025, intervention de Catherine Candelier sur le budget primitif


eurosMerci à M. Decoux pour sa présentation du projet de budget 2025 ainsi qu’aux services qui l’ont préparé dans des conditions particulières, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République cet été, de la censure du gouvernement Barnier et du finalement très mauvais budget adopté par 49-3 en février. 

Les conséquences directes de cet exécrable budget national pour notre ville : c’est une dotation globale de fonctionnement qui continue de diminuer et un prélèvement de 622 828 euros au titre du dispositif de lissage conjoncturel, le fameux DILICO. On a sans doute les amis que l’on mérite au gouvernement.


Le projet de budget que vous présentez à notre assemblée ne diffère pas dans sa philosophie avec ceux des années précédentes et sans en être étonnés, nous le déplorons.
Votre rapport de présentation contient beaucoup d’expressions magiques : ville durable et solidaire, même niveau de service public, environnement adapté aux conditions climatiques à venir, véritable transition énergétique et écologique. En trois paragraphes, vous avez rempli le bingo. Pour autant, toutes ces ambitions ne résistent pas très longtemps à l’analyse des chiffres.


Vous écrivez comme tous les ans, belle constance que je vous reconnais, que les dépenses de fonctionnement sont maîtrisées. Certes, certaines lignes baissent, comme les montants d’acquisition d’ouvrage pour la médiathèque, les subventions aux associations, ou encore la ligne liée au contentieux qui permet une économie d’1,5 million par rapport à l’an passé. Pour mémoire, cette ligne était dédiée au budget primitif 2024 au paiement de l’éviction de la station-service. Grâce à ce million 5 qui disparaît, vous pouvez effectivement augmenter d’autres lignes, comme les réceptions en mairie, le budget fêtes et cérémonies parce que c’est toujours agréable d’organiser des évènements en année pré-électorale. On peut aussi se féliciter de la diminution de la facture énergétique, liée très vraisemblablement à la baisse des tarifs, mais sans doute pas beaucoup du fait des trop timides rénovations du patrimoine municipal. Par exemple, vous n’avez toujours pas avancé sur la rénovation de la piscine qui doit être la plus consommatrice d’énergie de tous nos équipements.

 

Ce que vous maîtrisez quand même beaucoup moins, ce sont les prélèvements dans le budget des ménages sévriens. Trajectoire fiscale à la hausse avec l’augmentation de 4,76 points de la taxe foncière décidée par votre majorité en 2023, mais aussi participation financière accrue des usagers des services, notamment des contributions dans le domaine sportif et périscolaire.

 

En investissement, l’un des faits marquants est que Sèvres n’a toujours pas contractualisé avec le département. Vous prévoyez donc un emprunt d’environ 500.000 euros pour pallier le retard, ou les difficultés que vous avez à négocier le nouveau contrat triennal. Ces négociations sont tellement mystérieuses – ou alors rugueuses ? – que personne n’a voulu répondre à nos interrogations en commission finances sur le contenu de ce contrat. Nous devrions sans doute nous adresser aux conseillers départementaux de la ville pour en savoir plus.

 

Toujours est-il qu’inscrire 500.000 euros d’emprunt en nous expliquant que cela couvre le défaut du département, cela signifie sans doute que vous vous attendez à obtenir 500.000 euros dans les négociations. Soit une prévision de diminution de 2/3 des crédits accordés ces dernières années par le département.
Sur le plan prioritaire d’investissement, les documents ne nous permettent aucun suivi sérieux et précis des réalisations effectuées. Cependant, en une année, la rénovation des écoles Cotton passe d’une estimation de 2,6 millions à 1,8 million, le cimetière passe de 1 million à 3,4, l’opération sur le groupe scolaire Croix Bosset de 4,6 à 6 millions, la piscine de 5,5 à 7,9 millions. Sans aucune explication.
En 2024, vous aviez inscrit 9,7 millions pour ce PPI au budget primitif, cette année 8,34 millions. Un effort en diminution donc.

 

Quant à votre projet de rénovation du centre-ville, vous semblez vouloir le poursuivre, alors que de nombreux Sévriens et Sévriennes sont sceptiques et se demandent si dépenser 40 millions d’euros pour un projet pharaonique est bien raisonnable.

 


Vous l’aurez compris, ce n’est pas une surprise, nous ne partageons pas votre projet politique qui est fidèlement retranscrit dans ce budget.

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