La vie du PS :entretien avec Isabelle Dahan

Le campus de Blois a rassemblé les socialistes pour sa rentrée politique, quels souvenirs majeurs en gardes tu ?

Ces rencontres annuelles sont, à mon sens, des moments de convivialité et d’enrichissement intellectuel nécessaires pour impulser un certain dynamisme à l’action militante et politique pour l’année à venir.


En effet, les retrouvailles entre militants d’une même fédération sur plusieurs jours dans un cadre ludique et festif nous permettent de mieux nous connaître, ce qui est extrêmement utile pour la vie de la fédération car nous pouvons ensuite faire appel aux compétences des uns et des autres pour divers sujets dans le quotidien de la fédération.
C’est également un évènement très enrichissant intellectuellement car la diversité des ateliers proposés permet de choisir les thèmes qu’on souhaite approfondir et les échanges qu’on peut avoir avec des camarades d’autres horizons. Notamment les élus en responsabilité, peuvent aussi nous donner des pistes de travail dans nos collectivités pour être à l’initiative de propositions constructives.
Cette année, après l’échec des présidentielles et les législatives, le Campus a aussi permis de revigorer des militants et des sympathisants un peu abattus et de leur donner l’envie de s’impliquer à l’aube du prochain Congrès.

 

- Le prochain Congrès du parti socialiste devrait se tenir en janvier prochain, quels en sont pour toi les principaux enjeux ?

Comme tout Congrès, le Congrès de Marseille, qui se tiendra en janvier 2023, va fixer la ligne du parti pour les années à venir.
Au-delà de cette ligne qui va déterminer le rôle, la place et surtout les principaux axes de proposition et donc de travail du Parti Socialiste dans notre société actuelle, il me paraît extrêmement important que ce Congrès montre une nécessaire volonté de rassemblement de l’ensemble des socialistes. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de montrer l’image d’un parti divisé avec des luttes fratricides dominées par les égos des uns et des autres. Il est certain que tout n’a pas été parfait au cours de ces dernières années car, dans tous les domaines, l’action est perfectible. Et il est donc légitime que certains estiment que leur ligne permettrait de mieux redresser notre Parti qu’une autre ligne. Cependant, il est impératif que ces discussions se tiennent de façon la plus respectueuse possible et sans utiliser les médias pour donner l’image d’un parti divisé où les ressentiments de certains l’emporteraient sur l’intérêt de nos concitoyens.

 

- Le parti socialiste a choisi la voie de l’union de la gauche au sein de la Nupes, seul moyen sans doute d’éviter sa marginalisation. Comment pourrait-il mieux faire entendre sa voix pour redevenir un grand parti d’alternance au gouvernement et pas seulement un parti d’opposition ?

Le Parti Socialiste a perdu la place de leadership de la gauche qu’il a occupée pendant de très nombreuses années, ce qu’ont démontré les résultats aux élections présidentielles.
Il convient désormais, au vu de l’état actuel de la gauche, de retrouver cette place prépondérante en apparaissant comme le parti, au sein de la gauche, le plus responsable et le mieux placé pour répondre aux préoccupations des classes populaires et moyennes sans tomber dans la démagogie. Nous savons faire car nous avons été aux responsabilités. Nous avons désormais l’obligation d’offrir à nos concitoyens les clés concrètes et crédibles d’une véritable justice sociale et écologique leur permettant de vivre correctement de leur travail dans une société apaisée, et d’offrir à leurs enfants un avenir où la liberté, l’égalité et la fraternité ainsi que la protection de la planète ne sont pas que des concepts abstraits.

* Isabelle Dahan, 1ère Secrétaire Fédérale adjointe du PS92 et Secrétaire Nationale Adjointe au développement du Parti socialiste.

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