Edito : les progrès insuffisants de la régulation financière internationale

Un peu plus d’un an après la faillite de la banque Lehman-Brothers qui a déclenché la plus grave crise que le monde ait connue depuis 1929, où en est-on dans la régulation du système financier international ?

Alors qu’à l’automne 2008 les gouvernements des pays du G20 étaient d’accord pour imposer des règles plus strictes aux banques et mettre en place une nouvelle gouvernance financière mondiale, aujourd’hui certains s’interrogent : n’y a-t-il pas un risque, en faisant cela, de tuer dans l’œuf la reprise qui s’amorce, alors que la crise est loin d’être terminée ?
Ce n’est pas le seul sujet de divergence. Les Etats-Unis demandent avant tout le renforcement des fonds propres des banques. De leur côté, France et Allemagne mettent en avant la nécessité de lutter contre les paradis fiscaux et de plafonner les bonus pour des raisons éthiques autant qu’économiques.
Les pays du G20 sont parvenus à s’accorder sur une plateforme minimale, mais sans s’attaquer aux questions de fond. Mais comment empêcher les géants de la finance mondiale, banques en tête, de prendre des risques excessifs alors qu’ils savent que, trop gros pour faire faillite, ils n’auront pas à en supporter les conséquences ? Comment réduire le risque de propagation des défaillances sans asphyxier le système ? Il est à craindre, hélas, qu’au rythme actuel des réformes, ces questions restent encore longtemps sans réponse.

 

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